LA QUÊTE DE L’AMOUR

Publié le par Maude 5°B

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Il était une fois, Une fille de Châtelain qui pleurait chaque jour sa défunte mère. Cette jeune princesse se nommait Emeline. Sa dame de compagnie, Ariane, qui était fille de chevalier lui racontait quelques nouvelles qui étaient censées lui remonter le moral. Emeline semblait à chaque fois faire un petit sourire mais se remettait vite dans son malheur. Un jour la fille du seigneur entreprit une sérieuse conversation avec sa suivante :

 

 - Ariane !

 

 - Oui dame Emeline, que se passe t’il donc ?

 

-J’ai longtemps pleuré ma mère mais à présent il me vient un espoir.

 

 - Lequel votre Altesse ?

 

 -Tuons la mort ! Ainsi ma mère me reviendra.

 - Quoi ! ? Mais on ne peut tuer la mort, car elle l’est déjà… Et, même si on pouvait, il n’y aurait plus de morts et vous ne seriez jamais châtelaine! Votre père ne quitterait jamais le trône !

 - Mais comme ça je pourrais avoir l’amour de mes parents et tant pis pour le trône !

 - Mais Les frontières du pays changeraient sans cesse par des guerres sans fin ! 

 - Mais je n’ai rien d’autre pour me consoler la mort de ma mère !  

 - On ne peut tuer la mort.

 - Et puis votre père aussi mourra et il y aura bien un âge où vous cesserez de pleurer vos parents. 

 

 - Mais que puis-je aimer assez fort aujourd’hui pour oublier ma mère? 

 - Cherchez le grand amour !

 - Le grand amour ?  

 - Oui, oui. J’ai déjà eu des garçons comme camarades de jeu mais jamais je n’ai eu une étincelle de passion pour eux ! Toi, as-tu seulement déjà été amoureuse, toi qui n’es même pas femme mariée ? 

 - J’ai déjà eu plusieurs amourettes d’enfance et un bel amour d’adolescence.  

 - Ariane ? 

 

 - Oui ?

 

 - Je vous envoie me chercher le grand amour.

 - Mais je ne sais point… 

 - Vous pouvez le faire. J’y serais bien allée moi-même mais je suis cloîtrée dans ce château, alors vous le ferez.

 

Le soleil se levait à peine et la brume cachait tout le paysage. Ariane chevaucha en amazone un bel étalon alezan. Emeline l’envoya seule et lui fit jurer de garder le secret de cette quête de peur que l’on se moque d’elle. Ariane n’avait fait que quelques kilomètres lorsqu’elle s’arrêta pour réfléchir : 

«Dame Emeline voudrait un homme, Mais je ne connais point ses goûts et si l’homme que je lui ramène ne lui plait pas, je ferais sans cesse des allers-retours au Château. Il faut vraiment que je ramène le plus bel homme que je verrai. »

 

Ariane mit deux jours à atteindre Orléans et ne s’arrêta dans les petits villages que pour se nourrir et dormir mais elle n’y chercha pas d’hommes car cela n’aurait été que des paysans.

 

Arrivée à Orléans, Ariane s’arrêta  à une taverne très fréquentée par des jeunes nobles. Il y avait beaucoup hommes mais la plupart étaient souls ou accompagné de belles de nuits. Mais Ariane vit un jeune homme aux beaux yeux vert craquants et à la chevelure de couleur feue qui était seul et qui à priori ne s’était limité qu’à deux verres de vin.

L’approche ne fut pas bien difficile et Ariane lui expliqua la situation. Le jeune homme à qui Ariane parlait était lui aussi fils de Châtelain  Il se nommait Louis et accepta la proposition de sa nouvelle compagne.

 

Une fois retournée au Château, Ariane présenta Louis à Emeline, tous les deux tombèrent amoureux l’un de l’autre. Après avoir passé une nuit secrète ensemble, Louis et Emeline convinrent qu’il resterait dans la chambre et qu’elle viendrait lui donner à Manger plus tard.

 

Lorsque Emeline revint, Louis n’était plus là et la fenêtre était ouverte. Il a dû fuir en sautant dans les douves et en nageant jusqu’à la berge. Il avait laissé un mot dans la chambre disant: 

 

“Chère Emeline, je vous aime mais je ne puis rester avec vous même si je demande votre main à votre père. Il aurait sûrement accepté mais si il savait… Que je suis anglais! J’habite l’un des Châteaux entourant Orléans. Mon grand-père était l’un des assiégeants d’Orléans en 1428. Il envoya sa femme et son fils à l’abri dans l’un des châteaux appartenant au renfort des Orléanais. Ils y sont restés et j’y suis né. Je connais l’anglais aussi bien que le français. Ne croyez pas que je sois un espion, je vous aime mais quand votre suivante est venue me voir à Orléans, je n’aurais jamais cru cela. Je vous aime mais je repars pour Orléans. Jamais nous pourrons nous unir, Adieu.”

 

Emeline pleura de plus belle, elle appela Ariane .Mais celle-ci avait un petit Sourire qui commençait à se dessiner sur les lèvres. Avait-elle une idée? Laquelle? 

 “Ma chère maîtresse, entrez en guerre contre lui. Dites à votre père qu’un de ses espions a su qu’il était anglais et rajoutez que vous en avez assez des morts et que si le seigneur à un fils, vous voudriez plutôt l’épouser que d’avoir un massacre. Louis sera assez intelligent pour savoir que c’est vous qu’il va devoir épouser.”

Emeline n’était pas tranquille mais elle écouta sa suivante et tout se passa très bien. Emeline se maria sous les yeux des deux seigneurs et put aimer Louis tant qu’elle le voulut. Ariane quant à elle, est retournée à Orléans chercher elle aussi le grand amour mais cette fois par carrosse et escorté.

Les deux jeunes filles vécurent toutes les deux heureuses avec leur mari et eurent beaucoup d’enfants. 

 

Maude 5°B 

Publié dans MOYEN AGE

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